Chers amis,

Comme les paroles de la chanson des Bee Gees “When I was small and Christmas trees were tall”, j’avais l’habitude de penser que l’Avent est un temps pour les fêtes et les cadeaux. J’attendais vraiment avec une impatience importante le jour de Noël, où nous étions autorisés à ouvrir nos cadeaux, en retenant notre souffle et pleins d’espérance. Je dois avouer que le lendemain de Noël m’a toujours semblé comme un creux où j’expérimentais un sentiment de désillusion et de tristesse parce que nous devions attendre encore 364 jours le prochain Noël! En grandissant, j’ai réalisé que la fête et les cadeaux étaient juste des manifestations de la commercialisation de notre société, et que le véritable sens de l’Avent qui est tiré du mot grec «parousie» (Le Seigneur arrive) est de nous préparer pour la deuxième venue du Christ. L’Avent est pour nous un temps spécial de prière et de contemplation avec Marie, et de préparation à la naissance de Jésus dans nos cœurs.

Il y a huit ans, ma femme Priscilla et moi, avec quelques-uns de nos enfants et amis chrétiens, nous avons décidé d’aller au Cambodge pour y apporter la joie de l’Avent à des enfants pauvres, suivant l’exemple de Marie, qui fut la première à porter Jésus – la Bonne Nouvelle – au monde. L’acceptation inconditionnelle et l’amour des pauvres nous ont tellement émus que nous passons maintenant nos vacances familiales annuelles au Cambodge. Le sentiment de Bonheur lorsque nous tendons la main pour partager Christ avec les autres, ou ce que je appelle la «joie du service», ne peut jamais être entièrement décrit, mais seulement vécu. La joie que je cherchais en vain dans les choses matérielles dans ma jeunesse, je l’ai découverte en Jésus, et c’est maintenant tous les jours Noël.

Cet Avent, alors que nous célébrons Noël avec ceux que nous aimons, nous permet de partager une pensée pour les millions de victimes de la traite des êtres humains, sujet qui est cher au cœur de notre bien-aimé Saint-Père, le Pape François. J’ai affronté pour la première fois la traite d’êtres humains lors d’un voyage de mission en Indochine, où j’ai été confronté à un cas de prostitution d’enfants, mais je n’ai pas alors compris pleinement l’énormité du problème (qui est estimé à au moins 20 millions de victimes par an). Maintenant je me rends compte que ce traffic existe dans toute société, des pays pauvres et sous-développés, aux pays les plus avancés, bien que sous des formes différentes. En en parlant à beaucoup de gens, j’ai été confronté à l’ignorance ou à un profond sentiment d’impuissance, ou à la démission de ce que nous en tant qu’individus pouvons faire pour aider les victimes de ce qui peut être décrit comme l’esclavage moderne. Par expérience personnelle, je crois que que nous pouvons faire beaucoup en tant qu’individus, en tant qu’organisations et en tant qu’Église pour aider les victimes du trafic d’êtres humains. L’universalité de l’Église catholique nous donne le cadre et l’infrastructure nécessaires pour mettre en œuvre des solutions. La première étape serait de faire prendre conscience des horreurs de la traite des êtres humains. Imaginez votre angoisse si l’un de vos proches devait être contraint de vendre un rein ou de travailler comme esclave sexuelle Dans un pays étranger. Nous en tant qu’individus ou en tant qu’organisation devrions nous concentrer sur la prévention et la réadaptation des personnes touchées plutôt que mettre l’accent sur l’adoption de la législation mondiale d’éradication de la traite des personnes.

J’espère qu’en cet Avent le Saint-Esprit nous inspirera tous pour essayer de faire notre part pour éradiquer ce fléau qui afflige la société moderne. Aucun acte n’est trop petit ou sans signification. Vous pouvez commencer à changer le monde par la restauration de la dignité d’un seul individu violé. Dans Matthieu 25:40, le Christ exhorte chacun d’entre nous à apporter la Bonne Nouvelle à ceux qui souffrent: “Tout ce que vous avez fait à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait”. Je voudrais conclure ce message par une prière:

“Notre Père aimant, ouvrez nos oreilles pour que nous entendions et nos yeux pour que nous voyons votre discrète présence dans nos vies. Façonnez nos vies avec votre amour transformant de sorte que nous puissions être porteurs de ta Bonne Nouvelle dans notre monde. Alors que nous attendons votre venue dans la gloire au cours de cette période de l’Avent, gardez nous vigilants et fidèles sachant que vous êtes toujours avec nous. Nous faisons cette prière au nom de Jésus, notre Seigneur et Sauveur, Amen”.

Que la paix et la joie du Christ nouveau-né soit avec vous et ceux que vous aimez lors de ce Noël et toujours.

Bien à vous dans le Christ,

John Lee

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