HOMELIE POUR LA MESSE ET LA CONSECRATION DES MEDECINS CATHOLIQUES DE LA F.A.M.C.

BASILIQUE SAINT PIERRE DE ROME

SAMEDI 21 JUIN 2019

Msgr BRUNO- MARIE DUFFE

Secrétaire du Dicastère pour le Service du

Développement Humain Intégral

Capella del Coro during Consecration

Fratelli, sorelle , amici medici, sacerdoti e prossimi,

E grande la mia goia  ofrecere a tutti voi questa omelia, in la missa e consecrazione al Cuore Sagrado de Jesu, il nostro Signore e Salvatore.

Io vorrei onorare, con questa meditazione a proposito de la vocazione de le medici, la fede, la experenza e anque la diversita delle culture e lingue que voi vivete in vostra practica quotidiana ; acogliendo, ascoltando, dando cura e esperando con tutti loro que soffriono, fisicamente e moralmente, e anque tavolta spiritualemente.     

President Bernard Ars during the Consecration

(Io continuo in francese).

Ce que m’a appris ma présence, pendant dix années, au chevet des personnes touchées par le cancer (j’ai eu en effet, pendant dix ans, la mission d’ aumônier du Centre de Recherche et de traitement du Cancer de Lyon (France), le Centre Léon Bérard… tout en assurant un enseignement en éthique médicale à la Faculté de Médecine et auprès des personnels soignants des hôpitaux de Lyon), ce que j’ai appris peut être présenté en trois réflexions essentielles :

  • Chaque personne a un chemin intérieur qui lui fait connaître des moments de nuit et des matins de lumière. Et il importe de considérer les étapes de cette existence – la bonne santé, la maladie, la douleur et la guérison –  avec un infini respect. Car chacun de ces moments peuvent être des moments de Passion et des moments de Résurrection. Certains patients le disent eux-mêmes, avec des mots qui sont ceux-là même que le Christ a pu prononcer : « Je me sens abandonné » ou « Je revis ». Et chaque personne interprète sa vie, sa santé, sa maladie, les étapes de son âge, à la lumière de ce qu’elle croit et de ce qu’elle espère.
  • La deuxième chose que m’a appris cette proximité avec les personnes en souffrance, que vous vivez vous-mêmes quotidiennement, c’est l’importance de l’écoute. Je dirais très simplement que Dieu peut parler au cœur de l’homme, mais Il a besoin de l’écoute et lorsque nous nous écoutons, dans le respect et la délicatesse qui s’imposent, Dieu peut parler. Si nous parlons trop, nous-mêmes, ou si nous voulons convaincre l’autre avec nos propres arguments, nous risquons d’empêcher Dieu de parler et nous allons parfois nous égarer dans le malentendu. Soigner, c’est écouter et le médecin qui s’inspire de l’Evangile est en écoute du mystère de la personne, du mystère de Dieu, qui veut « faire sa demeure en tout vivant », comme le dit le beau texte de Saint Jean.
  • La troisième chose que j’ai appris à l’hôpital, c’est évidemment que soigner, c’est « donner des soins » et que cela requiert une grande compétence. On doit apprendre sans cesse, tout au long de son existence, à « devenir soignant ». Je sais que l’on fait parfois une différence entre « médecin » et « soignant ». Mais le médecin est, à mes yeux un soignant. Il n’y a pas d’un côté ceux qui font un diagnostic ou qui prescrivent et, d’un autre côté, ceux qui exécutent des soins. Il ne peut y avoir qu’une complémentarité des compétences et des présences. Plus encore, le médecin inspiré par la foi au Christ, par son cœur et par son enseignement, est un « serviteur ». Lorsque Jésus a lavé les pieds de ses disciples, le soir du Jeudi-Saint, il leur a demandé : « Comprenez-vous ce que je viens de faire  ? ». Et il dit encore : «  Si je vous ai lavé les pieds, vous aussi, vous devez vous laver les pieds, les uns les autres » (Jean 13, 12 – 15). Etre serviteur, c’est « prendre soin » plus encore que « donner des soins » : c’est se tenir là, dans la position du serviteur, au pied de l’autre, pour que se déploie l’espérance qui est en chaque personne et que le corps et la vie déploient la promesse que Dieu lui-même a déposées en eux. Car c’est bien cela que nous contemplons : la vie de chaque personne est un don de Dieu et le Christ a donné sa vie pour que tout homme, tout vivant perçoive qu’il est follement aimé de Dieu.

As you know (I go on in english)  the first christian communities – and some theologians in the first centuries of christianity – told about Jesus Christ « as a doctor ». Not only because he used to approach sick and suffering people and gave cure to their body but because he opened people to faith, love and hope. And when we read the texts of the Gospel, telling the miracles and cures of Jesus, we can see that Jesus comes in dialogue with the painful persons. He calls each person for a way in trust, towards conversion and forgiveness. So, we could say that que the vocation of the doctor, disciple of our Lord, Jesus Christ, consists in taking care of our humanity, taking care of the body and soul of all, beginning with the poor and sick people. Taking care of the gift and promise of live and grace that our Father abundantly gives all, without discimination. In the Gospel according St John, Jesus says : « I came to give you life and to give abundantly life, the life I received from my Father ». Without discrimination : He gives everybody life and joy : the children, the young people, the old persons, the strangers, the rich and the poor people.

Perhaps we can think that we are poor ourselves. And perhaps we know the experience of sickness and loneliness. The Letter of St Paul to the Ephesians we have just listened, reminds that the grace of God is given to the humble persons (we say en hebrew the « anawims » : people who are nothing but his faith and hope… Sometimes we can experiment the limits of our knowledges and capacities, in front of the diseases… But God never forget his child ; Even a mother forgets her child, I’ll  never forget you, says the Prophet, about God’s love.

We can go on taking care and support our patients, if we offer our care to Jesus who shows the dimension of love and mercy of God, our Father. Here is the dimension of Love, as Jesus did : to give his life to care take of the other. Because « There is no greater love than to give (his) life people we love ».

We know that the condition to stay in hope is to pray : to listen the message coming from God, each day, to offer our consideration and even our anxiousness, and to thank God, in the Eucharist. To pray, to listen, to give and to offer, in memory of Jesus, our Saviour. To remember Jesus on the cross, giving his life and forgiving all the injustices, the sin and the power of death.    

Quiero terminar acabar esta reflexion en espanol. Para decir que la mision de los medicos es una mision central en la vida de la humanidad y de la Iglesia tambien. Esta mision puede presantarse con 4 verbos : acoger, escuchar, dar cuidado y esperar con la persona que sufre. Claro que eso es un grand desafio en la cultura actual que considera la persona, muchas veces, solamente como un productor. Tenemos que estar activo y hacer, producir mucho, mas y mas, y a veces hasta los limites de las fuerzas fisicas, morales o intelectuales. Y cuando una persona no puede mas producir, crear, participar, la tentacion es grande – a veces no es solamente una tentacion, sino una practica – de abandonar a la persona, como tiramos a la basura un objeto usado. La « cultura de la basura », dice el Papa Francisco, es une cultura de muerte que toca hasta el maltratamiento de la vida humana. Contra esta cultura que reduce la vida a un objeto fisico o economico, tenemos que desarollar la «cultura del encuentro » y de la protecion de la vida, de la tierra tambien y de toda la creacion, de la memoria del amor de Dios y de la gracia oferta por Jesus a todos sobre la cruz. El desafio, hoy y manana, se presenta realmente, como un cuidado de la vida de cada ser humano que tiene una dignidad, desde el momento de su concepcion hasta su ultimo aliento. Nadie puede decidir el momento de un nascimiento ; nadie puede decidir el momento de la muerte. Cada vida es en la mano de Dios, como dice la Biblia. Estamos los servidores de esta vida que viene de Dios  y que va a Dios.

Entonces, la consecracion, que ustedes reciben en esta celebracion, es un nuevo empezo, a la manera de bautismo en la fuerza espiritual del amor de Dios Padre, de Jesus que se ha dado para cada uno y en la inspiracion del Espirito Santo que abre a cada credente un camino de confianza y de alegria cuando vivimos el servicio de los otros.

Cuando Jesus ha recibido el bautismo de Juan Batista, la voz de Dios dijo « Tu eres mi hijo bien amado ; en ti, he ponido todo mi amor » (Marco 1, 9 – 11)

El medico catolico, sobre el camino de Jesus, mira a cada persona con amor porque sabe, en su corazon, que Dios mira a ella como un Padre mira a su hijo, a su hija : « con todo su amor ».

La alegria, simple y profunda,  de estar al servicio de la humanidad que sufre es precisamente la alegria de reconocer el amor de Dios para esa humanidad y de participar a la mision que anuncia a cada hombre, a cada mujer, al nino y al anciano : « Tu es amado de Dios : en ti Dios pone su amor. To ofrece su cuidado con su gracia que jamas no falta.» Amen.